Née il y a soixante-cinq ans à Butare, au Rwanda, Bernadette Rwegera rêve de haute couture quand elle rejoint son mari à Paris, qui poursuit une thèse de doctorat. Elle a alors 33 ans.

Faute de pouvoir se faire une place dans le milieu très fermé de la mode, Bernadette Rwegera décide de reprendre ses études et s’inscrit à l’École des hautes études en sciences sociales, où elle décroche son diplôme, puis s’inscrit en DEA.

Elle y rédige alors un mémoire de fin d’études sur les femmes migrantes séropositives à Paris et leurs enfants, lors duquel elle y découvre leur grande souffrance dû à la perte de repères et à l’exclusion.

A la suite de ses études, Bernadette Rwegera décide alors de créer Ikambere en 1997 avec sa raison d’être : offrir à ses femmes un lieu où elles puissent rompre l’isolement, s’entraider entre paires et être accompagnées à prendre en charge leurs vies.  

Depuis sa création, Ikambere n’a cessé d’évoluer afin de répondre toujours mieux aux besoins exprimés par les femmes accompagnées. Entrepreneuse sociale sans limites, Bernadette Rwegera a ainsi impulsé, en pleine période de pandémie de Covid-19, la création de la Maison reposante, afin de permettre aux femmes de profiter de séjours de vacances dans un cadre reposant. 

En 2022, Ikambere poursuit son développement avec l’ouverture du centre Igikali, dédié à l’accompagnement vers l’autonomie de femmes vivant avec un diabète, une obésité et/ou une HTA. 

« C’est votre mérite qui est reconnu aujourd’hui par la République (…). Vous êtes une femme de cœur et de conviction et c’est une fierté de vous rendre les hommages de la République ». – Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’éducation nationale