Les femmes demeurent vulnérables face au VIH en France et dans le monde 

La moitié (51 %) des personnes vivant avec le VIH/sida dans le monde sont des femmes. Selon l’Onusida, 5000 femmes et jeunes filles découvrent leur séropositivité chaque semaine en Afrique subsaharienne. Dans cette région du monde, les femmes et les filles représentent 63% des nouvelles infections à VIH en 2021. 

Les chiffres de cette IST révèlent l’inégalité de statut entre les femmes et les hommes. Ils témoignent du poids dans la forte exposition aux risques des femmes de la précarité, des normes sociales et de l’absence de droits aggravée par les violences. Les femmes face au VIH affrontent à une plus grande violence de genre et une plus grande précarité économique. C’est le cas en Afrique mais aussi après leur arrivée en France où surviennent environ un tiers des séropositivités des femmes immigrées d’Afrique subsaharienne. 

En France, pourtant, les femmes de l’immigration sont devenues des actrices clés de la lutte contre le VIH, car elles incarnent l’empowerment par l’action collective, le courage et le combat face aux inégalités et à la stigmatisation. Avec l’accessibilité des traitements sur le territoire français, ces femmes véhiculent l’image d’une vie digne et autonome, possible malgré tout : la précarité, la maladie, l’exclusion, l’isolement.  

“Hortense, le parcours d’une combattante face au VIH” : un film qui redonne espoir aux femmes vivant avec le VIH 

Le film « Hortense, le parcours d’une combattante face au VIH », a été réalisé avec le soutien de la Ville de Paris et de Santé Publique France par Ikambere et Vers Paris Sans Sida, acteurs incontournables de la prise en charge du VIH en Ile-de-France. Il met en avant les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes migrantes vivant avec le VIH en France, qui résident majoritairement à Paris et en Seine-Saint-Denis.  

Tout en mettant en lumière les souffrances et les discriminations, ce film diffuse un message d’espoir pour les femmes souvent isolées et pour qui l’annonce du VIH peut s’associer à une mort sociale. Il partage les dispositifs qui existent en Ile-de-France pour les accompagner vers la rupture de l’isolement et l’accès à une insertion sociale et professionnelle. Enfin, il valorise le rôle essentiel des associations et des acteurs communautaires pour apporter des réponses adaptées aux besoins spécifiques des femmes.